La double compétence, ça fonctionne aussi hors de France !
La double compétence permet aussi de briller hors de France. C’est ce qu’a pu vérifier Maëva Fanchin (Ionis-STM promo 2020). Cette étudiante de filière Biotechnologies & Management en e-santé a ainsi réalisé un stage de mai à novembre 2019 au sein du département chirurgie de l’Université de Miami. L’occasion de revenir avec elle sur son parcours, ses ambitions professionnelles et, bien sûr, ce séjour professionnalisant sous le soleil de Floride.
Maëva Fanchin
Tout d’abord, pourquoi as-tu choisi Ionis-STM ?
Maëva Fanchin : J’ai d’abord fait des études pour avoir un background très scientifique car je souhaitais au départ devenir technicienne de laboratoire. Mais en travaillant pour Sanofi dans le cadre d’un stage, je me suis rendue compte que je n’avais finalement pas envie d’être juste technicienne : je voulais viser plus haut et ainsi devenir chef de projet. J’ai alors commencé à cibler les compétences qu’il me manquait pour accéder à cette fonction, comme le management par exemple. Internet et le bouche à oreille m’ont ensuite dirigée vers Ionis-STM. J’ai fait une Journée Portes Ouvertes et, comme je trouvais le programme de l’école très complémentaire à mon côté scientifique, j’ai souhaité le suivre !
Tu termines bientôt ton cursus. Qu’est-ce qui t’a plu dans la pédagogie de Ionis-STM ?
Plusieurs choses. Par exemple, lors de ma première année, j’ai pu explorer énormément de domaines différents que je n’avais jamais vu auparavant, comme le management, le marketing… Finalement, à Ionis-STM, on touche un peu à tout. Une autre notion importante, c’est le travail qui se fait quasiment exclusivement en groupe. Cela nous force à adopter une certaine rigueur et à avoir un sens aigu de l’organisation : il faut toujours être en mesure de s’adapter à sa nouvelle équipe et à des profils d’étudiants comme d’enseignants différents. Cela s’accompagne de nombreuses présentations à faire et c’est donc aussi un bon moyen pour s’améliorer à l’oral.
Tu as choisi un parcours spécialisé en e-santé. Pour quelle raison ?
Pour rester dans un domaine scientifique, mais aussi étoffer mon profil pour davantage correspondre à mes ambitions professionnelles. En première année, j’ai eu des cours très divers – développement web, marketing digital… – et je savais que j’allais pouvoir approfondir ces connaissances au travers de ce parcours, davantage pensé celles et ceux qui souhaitent devenir chef de projet que chef de produit.
D’ailleurs, cette année, j’ai justement été en alternance au poste de chef de projet junior en e-santé au sein de l’entreprise InAdvans, spécialisée dans la création de plateformes sur Internet. Cela m’a vraiment plu ! Sur ce poste, il n’y a pas vraiment de journée type. En effet, sur un projet classique, on va d’abord établir un contact avec le client afin de connaître ses besoins et envies. On va ensuite élaborer ce qu’on appelle un SFD, c’est-à-dire un document contenant toutes les spécificités et fonctionnalités du site Internet. Cela concerne aussi bien les droits utilisateurs que les logiciels utilisés ou la présence de statistiques. Une fois ce document réalisé, nous le faisons valider par notre équipe de développeurs. Ensuite, nous revenons vers le client pour tout valider. Le développement commence alors et nous nous occupons de tout valider à notre tour sur la plateforme au fur et à mesure : c’est la phase de test. S’en suit une double validation par le client avant la mise en production. De ce fait, selon l’étape du projet, la journée de travail change du tout au tout ! C’est aussi ça que j’apprécie dans ce métier.
Quand on parle d’e-santé et notamment de plateforme e-santé, la question de la confidentialité des données est primordiale.
Bien sûr ! Comme nous travaillons au quotidien avec des médecins et des patients, nous nous devons d’être « RGPD compliant ». C’est très important à nos yeux !
Le stage est crucial dans le cursus de Ionis-STM. Toi, tu as pu le faire à Miami, aux États-Unis. Comment t’es-tu retrouvée là-bas ?
Mon premier objectif était justement de faire un stage à l’étranger. J’ai donc fait appel à mes contacts dans le milieu scientifique pour m’aider à en trouver un. En effet, lors de mes précédentes études, j’avais déjà pu réaliser un stage au Brésil où j’avais rencontré une personne ayant un poste à Miami. Il a pu me mettre en contact avec d’autres personnes, ce qui m’a permis de passer des entretiens pour ce poste dans le département de chirurgie de l’Université de Miami qui consistait plutôt à un rôle d’assistante chef de projet sur des projets véritablement scientifiques et de recherche.
Qu’est-ce qui t’a le plus marqué durant ce stage ?
Le besoin d’organisation ! En effet, sur place, j’ai constaté que les équipes du département chirurgie souffraient d’un réel manque d’organisation. Par exemple, quand différentes personnes utilisaient un fichier pour rentrer des données spécifiques, elles le faisaient toute d’une manière différente, ce qui rendait ensuite problématique l’utilisation du document par une tierce personne.
Evidemment, quand on arrive dans un nouveau pays, il est parfois difficile de s’adapter. Pour autant, après une phase d’observation et d’adaptation, j’ai souhaité pouvoir appliquer rapidement certaines méthodes vues en cours chez Ionis-STM pour fluidifier les échanges au sein du département. L’une de ces méthodes consiste justement à mettre en place une nouvelle organisation et à y faire adhérer toute l’équipe. Cela a très bien fonctionné : depuis que je suis partie, aucune personne de l’équipe n’a eu à me recontacter parce qu’elle ne trouvait pas tel ou tel document. J’ai été très contente d’avoir pu intégrer ces nouvelles méthodes de management !
En plus de l’organisation, as-tu participé à des projets plus scientifiques ?
Au-delà de la mise en place des process, j’ai aussi eu à m’occuper d’activités plus techniques, c’est vrai, comme de la chirurgie pour laquelle j’ai déjà été formée durant mes précédentes études. Il s’agissait de petites opérations, comme le fait de faire un nœud au niveau de l’artère fémorale d’une souris afin de bloquer le flux sanguin et voir au bout de combien de temps ce flux se rétablissait.
As-tu profité de ton séjour pour profiter de Miami et de ses alentours ?
Bien sûr ! En plus d’aller à la plage régulièrement, j’ai profité du beau temps et des week-ends pour visiter des musées, me rendre dans les Everglades ou sur des îles environnantes, etc. Je suis aussi partie à Orlando, à New York… C’est amusant de constater combien la culture peut changer d’un endroit à un autre aux États-Unis. Par contre, partout où je suis allée, je suis tombée sur des gens toujours prêts à m’aider si besoin. Ce fut aussi le cas lors de mon séjour au Brésil et c’est vraiment très agréable !
Est-ce que l’Université de Miami accueillait de nombreuses nationalités différentes ?
Au sein de mon département, il y a avait pas mal de Cubains et de personnes venues d’Asie par exemple. Dans mon équipe, ce mélange était souvent prétexte à découvrir d’autres cultures, notamment autour de plats cuisinés que chacun apportait pour les partager. Un jour, c’était un plat chinois, un autre, une spécialité cubaine ou brésilienne… Bon, moi, je n’avais malheureusement pas ramené de produits français !
Cela t’a donné envie de travailler plus tard aux États-Unis ?
Cette expérience fut super et elle m’a donné clairement envie de travailler à l’étranger, mais pas forcément aux États-Unis. Je suis plutôt partante pour découvrir d’autres pays et, pourquoi pas, l’Angleterre.
Enfin, quel conseil donnerais-tu à un étudiant de Ionis-STM qui souhaiterait réaliser à son tour un stage à l’étranger ?
Il faut être très motivé, ne serait-ce que pour faire face aux procédures administratives ! Pour les États-Unis, il faut se rendre à l’ambassade pour récupérer des papiers, obtenir l’autorisation du gouvernement américain… Sans motivation, c’est impossible de se lancer. Mon autre conseil serait aussi d’oser postuler : il faut du courage ! Même si l’on pense ne pas avoir un très bon niveau en anglais, cela ne doit pas être une barrière. Dans mon équipe par exemple, certaines personnes ne savaient pas faire une phrase complète en anglais, mais cela ne les empêchait pas de communiquer et de se faire comprendre. Si l’idée passe, c’est le principal. Et de toute façon, ce n’est qu’en s’y rendant que l’on pourra progresser !